Cartobio agence Bio naturedevin.com

Une carte des parcelles viticoles Bio, évolution et avenir de la Bio.

L’agence Bio propose depuis novembre 2022 une carte qui recense toutes les parcelles agricoles en Bio et en conversion Bio de France : Cartobio.

 » Pour le moment, cet outil s’appuie sur les Registres Parcellaires Graphiques annuels publiés par l’IGN et l’Agence BIO. Seules les parcelles déclarées lors des demandes d’aides de la Politique Agricole Commune (PAC) dans leur situation connue et arrêtée par l’administration en fin d’instruction y sont cartographiées. A ce jour, 85% des surfaces conduites en agriculture sont représentées dans cet outil et jusqu’à 95% pour des surfaces de grande cultures et des surfaces en herbe engagées en bio. « 

Ce nouvel outil permettra à l’avenir de mieux visualiser l’évolution de ce mode de culture. Vous pouvez actuellement remonter jusqu’à 2019. Vous verrez aussi en un click l’impressionnante différence de surface entre la Bio et le conventionnel en France. Un filtre par modes de culture vous permettra d’observer toutes les parcelles de vignes avec une version imprimable très pratique, voir ci-dessous pour une partie de la Côte de Nuits en Bourgogne.

Parcelles autour de Nuits Saint Georges

Beau score pour la viticulture !

Le dernier état des lieux de l’agence Bio montre une viticulture bio en forte croissance. 20 % des vignes françaises sont cultivées en bio en 2020 (certifiées ou en conversion) bien au-dessus des 10.3 % des surfaces en bio toutes productions végétales confondues. Le vignoble bio était en 2021 de 159 868 hectares avec 69 570 ha en conversion soit + 21% par rapport à 2020.

11 336 viticulteurs étaient engagés dans une démarche Bio en 2021.

Quel avenir pour la Bio en général ?

On peut se demander quelle sera la tendance dans les années à venir. En effet, la consommation qui avait une croissance à 2 chiffres depuis 8 ans s’est ralentie ces derniers mois. L’inflation en serait le principal facteur. Mais un autre critère est mis en avant selon Pierrick de Ronne, le président de Biocoop : « Je suis convaincu que l’agro-industrie et la grande distribution ont eu leur rôle là-dedans, C’est-à-dire qu’ils ont pris le cahier des charges sans les valeurs et ont surfé sur la confiance qu’il y avait dans le label et aujourd’hui, les consommateurs constatent qu’il y a du bio qui vient de l’autre bout du monde ou qui est nutri-score E ou F [c’est-à-dire les produits qui ont une moins bonne qualité nutritionnelle car ils contiennent des nutriments à limiter], et cela prête à confusion ! » (source France Info).

Certains prédisaient aussi une chute des prix du bio devant la forte augmentation des conversions avec une demande n’ayant pas ou plus la même dynamique. Par exemple, 25% en plus de surfaces de vignes certifiées en Bio en 2022 en Occitanie !

Malgré qu’en 2021, plus de 9 Français sur 10 déclarent avoir consommé des produits biologiques, c’est un moment difficile que traverse globalement la bio principalement sur des lots de vrac ne trouvant plus preneurs. Les prix sont tirés vers le bas, la grande distribution n’absorbant pas suffisamment ces volumes.

Les vins Bio, malgré ce contexte délicat, restent globalement en croissance grâce à la commercialisation de la vente directe, principal débouché. Mais les temps risquent d’être difficiles pour ces vignerons avec l’augmentation du fioul (plus de passage en tracteurs en Bio) ainsi que l’évolution des salaires des employés à assumer pour les exploitations (plus de main d’œuvre requis en Bio).

Espérons que les consommateurs se tourneront à nouveau rapidement en masse vers les produits d’une agriculture Bio plus durable pour notre environnement, plus éthique et plus saine pour tous !